vendredi 21 septembre 2007

Loup y es-tu?

Tout d'abord, voici le book terminé, tout fraîchement pris en photo, avec ses jolies vis en laiton (en plus, elles existent de différentes longueurs, je peux donc passer de petit album à GROS album si je mets à produire en série!) :


Là, c'est pour montrer l'intérieur avec ce papier à fibres vertes qui n'est pas sans évoquer la laine cardée, très joli mais très fragile une fois enduit de colle...


Et une dernière photo pour que l'on voit bien l'épaisseur de la couverture et le fait que oui, on peut ouvrir ce book relativement aisément, rapport au fait que j'ai tout bien réfléchi auparavant, si, si :


Bon, maintenant, je reviens à mes moutons, non à mon loup. Je cherchais une idée de bestiole à faire dans cette série de têtes qui dépassent d'une boîte, j'hésitais entre une vache et un éléphant puis j'ai eu un coup de foudre pour une photo de loup, parue dans le hors-série d'un magazine télé à propos de l'exposition "Bêtes et hommes". Hop, sitôt vue, sitôt projetée. J'ai donc rassemblé les pelotes dont j'allais avoir l'usage, découpé un rectangle de feutrine épaisse pour le support et c'est parti:


J'ai fait un fond vert mousse, ça ne mange pas de pain, neutre, sobre et de bon goût, évocation de taïga, de sous-bois ou de moquette, au choix selon les références de chacun. Ensuite, une silhouette de la bête, en veillant à prévoir que certaines parties dépasseront pour augmenter l'effet de relief: les oreilles et la mâchoire inférieure.

Ensuite vient la partie la plus absconse de cette pratique, celle où je mets en place les premiers reliefs en utilisant de la laine cardée de couleur improbable, histoire d'utiliser ces pelotes-erreurs-d'achat-parce-que-j'avais-envie-de-les-avoir-toutes. Comme ce rose pétard ou ce bleu layette qui vont me servir à faire la masse du cou et du crâne tandis que la mâchoire inférieure va être traitée avec un gris passe-partout pour m'éviter de me retrouver avec une sous-couche rose encore apparente.




C'est un des moments que je préfère que celui-ci où j'obtiens une forme improbable mais dans laquelle je vois déjà apparaître dans ce magma multicolore le résultat final, même si je suis la seule encore. Heureusement que ça m'amuse parce que c'est aussi la période plus fastidieuse avec ce piquage incessant pour obtenir une masse assez compacte. J'écoute alors des percussions pour faire passer le temps et maintenir le rythme (j'ai quand même chopé une ampoule puis un cal sur le doigt...). Je vous recommande la musique de Djeunes, avec didgeridoo et djembés, pas de paroles, tout se ressemble et ça fait boum-boum, impeccable pour feutrer la laine!

Voilà ce que j'obtiens, un loup avec un gros nez. Maintenant assez ri, il va falloir réfléchir et passer aux détails, parce que là, il n'est pas encore très inquiétant ce loup, il ferait plutôt pouffer la Chèvre de Monsieur Seguin!


Tout d'abord, les dents, la langue puis les babines. Ah, elle rigole moins la Chèvre de Monsieur Seguin!!!




Maintenant, je m'occupe de la mâchoire supérieure et de la truffe et je commence à "colorier" la bête. Un mélange de blanc et de gris pour le côté de la mâchoire, du brun neutre pour le museau. Ensuite les oreilles et les emplacements pour les yeux.




J'ai obtenu un loup-fantôme, il ne me reste "plus" qu'à lui donner un peu de vie. Premier essai de regard mais ça ne fonctionne pas. Je l'ai fait au petit matin, en me fiant directement aux emplacements creusés dans la laine la veille au soir et je n'ai pas pris le temps de me référer à la photo de départ. Résultat: un loup ahuri aux yeux de peluche. A refaire!


Les yeux sont trop gros et pas assez rapprochés, je vais rectifier le tir en rajoutant des paupières en dessous et en déplaçant le petit rond noir des pupilles.



Voilà, ça ressemble à un loup maintenant! Je vais pouvoir passer à la partie "coloriage à la laine". Pour cela j'ai fait l'emplette de nouvelles pelotes à un tarif prohibitif. Je les reluquais depuis longtemps et là, j'ai craqué, ces tons chatoyants de gris et de bruns, je ne pouvais pas résister plus longtemps! C'est en les manipulant que j'ai compris la raison de leur prix: cette laine est beaucoup plus douce que l'autre et les fibres sont bien plus longues. Je ne sais pas encore si c'est un avantage ou pas mais c'est au moins une différence et j'ai pu ainsi diversifier ma palette de tons spéciaux "bestioles":


Quand je vous disais que c'était chatoyant à donf... Donc, coloriage de la bête. C'est une partie assez longue parce que je superpose de très fines couches nuageuses de laine cardée pour obtenir les nuances du pelage.


Résultat final, avec ajout des crocs et des babines de la mâchoire supérieure:


Alors, le prochain sujet? La traversée d'un fleuve par un troupeau de gnous et zèbres mélangés? Un envol d'oiseaux de paradis? Une panthère noire au crépuscule? Bon, je vais sans doute commencer par encadrer celui-ci et ensuite je verrai, l'envie du dessin plus classique me titille depuis que j'ai acheté une boîte de crayons noirs du plus dur au plus tendre.

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