Pomme ou figue?
Aujourd'hui je me suis promenée dans le jardin de mes parents et je suis tombée en arrêt devant le figuier et ses fruits dans différents états de maturité ou de décomposition. Il y en avait pour tous les goûts. Un fruit qui évoque aussi bien la féminité que la masculinité, n'était-il pas plus désigné que la pomme pour représenter le fruit de l'arbre de la connaissance?
Carnivore
Qui se laisse aller à une certaine fatigue
Début de déprime, les rides gagnent du terrain, la barbe pousse
Déprimantes
La goutte au nez
Et enfin le modèle chauve-souris.
Pendant que nous sommes dans la thématique de l'innocence perdue, une petite photo hyper-classique, une feuille de vigne vierge, juste touchée par l'automne. Pourquoi ce qualificatif de "vierge"? Elle fait pourtant des fruits, de toutes petites grappes. En été, le matin, ou le soir, je ne sais plus, bref à une heure précise de la journée, les fleurs de la vigne vierge perdent les petits capuchons qui protègent les étamines et ça fait une pluie crépitante de cupules vertes qui ourlent le trottoir le long de la maison.
Un autre émerveillement minuscule et rituel de l'automne, les physalis, ou "amour en cage". Une cage de cette sorte, qui met en valeur le fruit précieux derrière la dentelle, n'est-ce pas plutôt un écrin? Et même plus tard, sans fruit, sans matière ou presque, cette résille qui résiste à la putréfaction est très attendrissante à mes yeux. Une trace de vie, une ombre projetée, un souvenir fragile et tenace que la main aplatirait mais que sa délicatesse-même protège, appelant à l'indulgence.
Libellés : Journal de non-voyage
4 commentaires:
n'empêche, les figues, surtout un peu mûrissantes, ça fait vraiment penser à... ;0)
Le fait est que ça évoque... Mais chut!!!
bonjour,
Pour prolonger votre poste, ne pourrait on pas imaginer remplacer les feuilles de vigne par un plastron d'"amour en cage" sur les statues grec? On pourrait choisir sa saison pour découvrir les David et autres Zeus! (le coté "fine dentelle" adoucirait le coté "tu as vu ma massue sur ta tronche?")
ps: j'aime vos images et mots!
J'imagine très bien un Hercule, drapé dans la peau du lion de Némée, gourdin négligemment tenu d'une main, toute musculature au vent et l'air rogue, avec devant sa "virilité" un petit protège-sexe en dentelle végétale, dévoilant petit à petit au fil des intempéries un attendrissant petit bitoniau. Parce que vu la taille d'un physalis, on comprend mieux pourquoi il sublime dans les 12 travaux et le port de la massue! Si les statuaires grecs officiaient aujourd'hui, ils le représenteraient dans une voiture de sport...
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